Managing Horse Stress

Gérer le stress du cheval


QU'EST-CE QUE LE STRESS?

Le stress est une réponse de l'organisme à une situation menaçante. Parce qu'un cheval est un animal de proie, il fuira instinctivement les situations menaçantes, désagréables ou douloureuses. Ce n'est que lorsque l'expérience lui a appris qu'une situation particulière n'est pas menaçante que le cheval pourra instinctivement la « gérer ».

L'excellente mémoire du cheval entre en jeu car les expériences positives et négatives sont stockées pendant longtemps. Il est possible d'éliminer les expériences négatives en présentant des expériences positives dans des situations similaires comme une alternative, ce qui nécessite des connaissances et une approche subtile. La race, l'éducation et l'entraînement du cheval jouent tous un rôle crucial. Cependant, il n'est pas facile de trouver des solutions définitives au stress. Mener des recherches scientifiques pose des difficultés car l'animal ne peut pas parler, ce qui rend difficile de savoir avec certitude quand un animal est stressé.

MANIFESTATIONS DE STRESS

Lorsqu'un cheval est insuffisamment capable de « fuir » une situation ou est incapable de la « gérer », cela provoque du stress. Des formes extrêmes de stress peuvent conduire à des comportements mal adaptés. Le stress peut également s'exprimer de manière moins évidente, par exemple par des performances médiocres, une perte de concentration et un comportement indiscipliné. Le stress peut également être révélé physiquement, par exemple par une transpiration excessive et une formation de mousse lorsque l'on ne travaille pas dur (à ne pas confondre avec l'inaptitude), une augmentation du rythme cardiaque, une démarche irrégulière et des problèmes respiratoires. Le niveau de stress et la façon dont le cheval gère cela dépendent du caractère et du tempérament du cheval.

STRESS POSITIF

Le stress ne doit pas toujours être négatif, il peut aussi avoir un effet positif sur les performances du cheval. En effet, le stress provoque une poussée d'adrénaline qui peut améliorer les performances. L'adrénaline provoque une vigilance accrue, un meilleur apport d'oxygène aux muscles et aux membres, une augmentation de la libération de glycogène qui, à son tour, fournit de l'énergie supplémentaire. Tout cela peut conduire à une amélioration des performances. Mais le stress ne doit pas durer trop longtemps. Un stress prolongé peut avoir des conséquences graves, comme un apport énergétique accéléré qui amène le cheval à passer plus rapidement à l'énergie anaérobie entraînant la production de lactate avec des conséquences éventuellement nocives. Le système digestif peut également être perturbé de plusieurs façons, ce qui pourrait entraîner des conditions plus graves. Par conséquent, le stress peut augmenter les risques de coliques, d'ulcères d'estomac et de problèmes musculaires.

RÉPONSE PHYSIQUE AU STRESS

Il existe deux types de réponses au stress : une réaction de choc rapide immédiatement après un certain stimulus et qui ne dure que peu de temps, et une réaction de stress plus lente qui provoque un stress à long terme.
En cas de réponse rapide au stress, par exemple lorsqu'un cheval a peur, de l'adrénaline et de la noradrénaline sont libérées. Ces substances garantissent que le corps est dans un état de préparation.
La fréquence cardiaque et la respiration augmentent, les vaisseaux sanguins se dilatent, augmentant ainsi l'apport sanguin aux muscles et aux membres et l'apport sanguin est dirigé des intestins vers les muscles. Un excès de noradrénaline peut provoquer de la peur ou de la panique.

En cas de stress prolongé, les glandes surrénales commencent à produire l'hormone cortisol. En réponse, de l'énergie est libérée pour permettre une réaction rapide aux stimuli de stress. De plus, le cortisol inhibe la réponse au stress car il réduit la production d'adrénaline. Le stress à long terme provoque des niveaux prolongés de cortisol dans le sang et les glandes surrénales s'épuisent. Le cortisol provoque également une élévation du taux de sucre dans le sang, ce qui peut entraîner des problèmes métaboliques, par exemple une fourbure.

STRESS, NUTRITION ET LEURS INTERRELATIONS

Lorsqu'il s'agit d'un cheval sensible au stress, il convient de tenir compte de certains éléments lors de la constitution de ses rations et de la détermination de son programme journalier. La première et la plus importante considération est que l'apport d'énergie, la quantité d'énergie que le cheval absorbe par son alimentation, est en équilibre avec la production d'énergie, la quantité d'énergie qu'il utilise pendant l'entraînement ou au pâturage. Les gens ont à cœur les meilleurs intérêts de leur cheval, mais souvent ils veulent en prendre tellement soin qu'ils sont enclins à le suralimenter. Un calculateur de ration (www.MyCavalor.com) permet de vérifier si un cheval est suralimenté ou sous-alimenté. Il calcule la quantité d'énergie dont le cheval a besoin par rapport à la quantité d'exercice dont il dispose. A cet égard, il est important de ne pas perdre de vue le fait qu'il est vital pour un cheval de faire de l'exercice.

Dans leur environnement naturel, les chevaux vivent comme des animaux nomades, se déplaçant constamment à travers la prairie des zones pauvres en nutriments aux zones riches en nutriments. Dans ces vastes espaces, ils ont de la place pour fuir. Et tout comme chez les humains, la restriction de l'espace conduit à l'irritabilité. Ce n'est pas toujours facile à faire, mais il faut essayer de donner de l'espace aux chevaux en variant leur horaire quotidien – leur offrir plein de possibilités pour « se dégourdir les pattes » et éviter l'ennui. Les chevaux sensibles au stress réagissent bien à être au pâturage pendant au moins 2 à 3 heures par jour.

Une fois que vous connaissez la quantité d'énergie dont un cheval a besoin, cette énergie peut être ajoutée à l'alimentation du cheval sous différentes formes. Chez les chevaux sensibles au stress, l'apport énergétique doit se faire le plus possible sous forme de graisse ou de fibres. Les graisses et les fibres libèrent lentement de l'énergie au fil du temps. Ces sources d'énergie ne donnent pas de pics d'énergie substantiels. Les fibres, que l'on trouve principalement dans le fourrage, ne sont pas seulement une bonne source d'énergie à libération lente, mais beaucoup de fourrage atténue également l'ennui. Assurez-vous que le cheval a un accès constant pendant la journée à quelque chose à mâcher, comme du foin sec ou de la paille. L'énergie peut également être ajoutée sous forme de sucre et d'amidon, à partir de céréales par exemple. Les céréales peuvent provoquer des pics d'énergie qui ne sont pas recommandés chez les chevaux sensibles au stress. C'est pourquoi il est déconseillé de donner de l'avoine et du blé aux chevaux sensibles au stress. Ces grains contiennent de grandes quantités de sucre et d'amidon facilement absorbables. Plus la ration est divisée en aliments, plus les quantités de sucre et d'amidon par aliment sont petites, et mieux c'est pour le cheval.

De plus, certains nutriments aident réellement à lutter contre le stress. Voici des exemples de nutriments qui ont des qualités relaxantes ou calmantes : le magnésium, qui aide à réguler le rythme cardiaque et la tension artérielle et est important pour la tension musculaire et la relaxation. Le tryptophane est un acide aminé équin essentiel. Essentiel signifie que le corps ne peut pas produire lui-même cette substance nécessaire, mais qu'elle doit être administrée. Le tryptophane stimule la production d'un certain nombre de substances importantes telles que la sérotonine, un neurotransmetteur. La sérotonine est une hormone anti-stress produite par le corps et qui procure une sensation agréable. La sérotonine est présente dans le cerveau et garantit que les stimuli nécessaires sont correctement transférés. Une pénurie de tryptophane peut entraîner des symptômes tels qu'un stress excessif et une perturbation des périodes de sommeil. Des niveaux supplémentaires plus élevés conduisent cependant à une meilleure gestion du stress. A l'aide de plusieurs vitamines B, principalement la vitamine B1, le tryptophane peut être absorbé rapidement, ce qui permet de l'administrer peu avant une compétition. Les vitamines B jouent également un rôle important dans l'équilibre entre les neurotransmetteurs et les neurones.

De nombreuses herbes, et en particulier la combinaison de différentes herbes, peuvent avoir un effet calmant sans influencer la locomotion. Voici quelques exemples d'herbes aux propriétés calmantes. Avena Sativa : contient de la vitamine B1, B2, B6 et du magnésium, connus pour leur effet relaxant. Betula : augmente l'effet de la fonction rénale et ralentit la production d'adrénaline. Glycyrrhiza Glabra : glycyrrhiza a un effet synergique sur le cortisol qui contrôle la production d'adrénaline. Passiflore : est connue comme un sédatif efficace sans altérer la capacité de concentration. Allium Sativa : connu pour son effet sur le système nerveux.

GESTION ET STRUCTURE STABLES

Sachez que les chevaux ont une horloge biologique. Si le schéma d'alimentation, d'entraînement, de pâturage et de repos est interrompu, cela peut créer des troubles chez certains chevaux. Les changements aux horaires de toilettage et d'entraînement doivent également être apportés progressivement.

CONTACT SOCIAL

Outre l'alimentation et l'exercice, le contact social est important pour l'état mental des chevaux, qui, après tout, sont des animaux de troupeau. Des écuries où les chevaux peuvent se sentir ou des pâturages où ils peuvent paître en couple ou plus souvent ont un effet positif sur leur humeur. Il est important de tenir compte du caractère des chevaux. Déterminer leur position dans le groupe peut également causer du stress aux chevaux.

LE CAVALIER

Le cavalier est un facteur de stress important chez les chevaux. Les coureurs subissent souvent beaucoup de stress. La pression de la performance, les compétences, les circonstances et la formation d'une équipe avec le cheval entrent en jeu. Les scientifiques ont montré que le stress est transmissible, en particulier aux animaux sensibles comme les chevaux. Les chevaux sont adaptés à différentes humeurs et plus un cavalier est confiant et calme, moins le cheval souffrira de stress. Cela s'applique non seulement aux compétitions, mais également aux entraînements et aux voyages. Assurez-vous de prendre le temps.

La surestimation des capacités d'un cheval se manifeste par du stress. Apprenez à un cheval par le jeu à faire face à un maximum de situations, et prenez le temps. Assurez-vous, en tant qu'entraîneur/cavalier, d'anticiper la réaction du cheval et de tenir compte au mieux des réactions inattendues et de les mettre en perspective. Ce calme rendra le cheval plus calme.

EXERCICE ET REPOS STABLE

L'importance de l'exercice a déjà été mentionnée. Cependant, les chevaux sont parfois obligés de rester à l'écurie en raison d'une blessure ou d'une maladie. Dans ce cas, l'alimentation doit être ajustée en conséquence et parfois des suppléments doivent être utilisés pour s'assurer que le cheval reste calme et continue à se sentir bien. Dans ces situations, une alimentation pauvre en sucre et en amidon est recommandée en combinaison avec beaucoup de fourrage pour garder les chevaux à mâcher autant que possible et éviter l'ennui.

STOCK ET ÉDUCATION

Certaines races et lignées sont plus sensibles au stress que d'autres, c'est génétique. Mais l'éducation d'un cheval est aussi un facteur important. L'histoire d'un cheval détermine son comportement. Dans quelles circonstances le poulain a-t-il grandi ? De quel type de stabulation et de pâturage extérieur disposait-il ? Quel type d'alimentation a-t-il reçu ? Quel type d'entraînement a-t-il suivi et quelle expérience en compétition ?

CONCLUSION

En plus des causes de stress déjà mentionnées, il existe de nombreuses autres choses qui pourraient induire du stress chez les chevaux, notamment les voyages, les nouveaux environnements, etc. La seule conclusion est que les chevaux sont des animaux très sensibles et nous devons en tenir compte si nous veulent rendre la vie du cheval et du cavalier la plus agréable possible. Une alimentation adaptée et l'utilisation de nutriments à effet calmant, associés à une bonne gestion de l'écurie et à un programme d'entraînement adapté peuvent très bien contribuer à limiter le stress.


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